Valerio Nicolai exhbition: Valerio Nicolai

Past exhibition

09 September - 07 October 2023

CAMPOLI PRESTI

Paris

Valerio Nicolai

Valerio Nicolai uses the space of painting to confront art history’s consecrated subject matters with elements of the prosaic and the everyday. The traditional still life, a tool for both deadpan description and ambiguous symbolism, is declined into contemporary commonplace objects, images and banal situations. Drama and humor end up inhabiting his fictional scenes, building a tension between glorified artistic topics and the realistic, absurd way they can come into existence. Either through painting, drawing or sculpture, his work continues the derisive conceptual strategy of Gino de Dominicis or Piero Manzoni through the use of the most ordinary or grotesque motifs (like Mare di Merda / Sea of Shit, 2017) to convey a critical but also empathic view of the function of art.

By approaching scale in playful manner, the works can be experienced both as grandiose moments of contemplation or as straight punchlines. Monumental paintings of monumental horses, a longtime symbol of death, take possession of the confined exhibition space, while the horses themselves attempt to occupy the picture plane and find their place next to washing machines depicted in varying angles. Hinting at painting’s virtuous transparency techniques, some of the inside drums are meant to be visible from the outside, multiplying possible viewpoints and inviting the viewer to adopt an inescapably awkward position. The ridiculously smaller “Mare di Merda” paintings contrast the magnitude of the noble, classic subject of the sea to an ironic expression used when one finds themselves in big trouble.

Behind these confined spaces - either the boxy shape of a washing machine, or the drawers, cabinets and chambers of the first floor - there is an allegory of the tomb and the different ways in which funerary architecture can organize and give access to the unknown. The figure of the castle is used as a tool to shape the artist's layering of thoughts ideas, doubts and mental processes involved in the process of painting. Caught up in afterthought, both conceptual and formal, the artist's doubts and indecisions explain the shape the castle takes. Connected by different patterns of support such as spirals, ladders, stairs, and ramparts, Nicolai’s imagery drifts inside a contained space that is wavering and at times paranoid, but where all elements can transition from the crude to the poetic, from the mundane to the eternal.

Valerio Nicolai (Gorizia, IT 1988), lives and works in Milan. He studied at Accademia delle Belle Arti in Venice. Nicolai was awarded the Licini Prize in 2023 and the 2020-21 Pollock-Krasner Foundation grant. Upcoming exhibitions include: 'Pittura Italiana oggi', curated by Damiano Gullì, Triennale, Milan; 'PickPocket', curated by Massimiliano Scuderi and Renata Lucas, Fondazione Zimei, Teatro Michetti Pescara; solo show, curated by Alessandro Zechini, Museo Osvaldo Licini, Ascoli Piceno. Recent solo exhibition include : 'Sole con le code', Clima, Milan (2022); Birthmarker, Galeria Madragoa, Lisbon (2021); 'Heart’s rock and Potato’s spirit', Las Palmas Project, Lisbon (2018); 'Prospettiva di una matrioska', smART Foundation, Rome; 'Trasformazione permanente di un mago in formica', Treti Galaxie, Turin (2016). Recent group exhibitions include 'Panorama Monopoli', curated by Vincenzo De Bellis, (2022); 'Expectations', curated by Fondazione Zimei, Pescara (2022); 'Movie Buff', curated by Alfredo Aceto, All Stars, Lausanne, 'Sul Disegno e la Pittura (Ne Usciremo)', curated by Renato Leotta, Galeria Madragoa, Lisbon, Basta, Palazzo Monti, Brescia (2021); 'Stasi Frenetica', curata da Ilaria Bonacossa, GAM Torino; Quadriennale Arte 2020, Roma; Art Residency - Port Tonic Art Center; 'SWAMP HORSES', Spirit Vessel, Espinavessa (2019); 'straperetana' 2018, curated by Saverio Verini, Pereto (AQ) (2018); 'Trigger Party', curated by Andrea Magnani e Zoe De Luca, Marselleria, Milan (2018); 'Shit and Die', curated by Maurizio Cattelan, Palazzo Cavour, Turin (2014).

____________________________________________________________________________

Valerio Nicolai utilise l'espace de la peinture pour confronter les sujets consacrés de l'histoire de l'art à des éléments prosaïques et quotidiens. La traditionnelle nature morte, autant un outil de description laconique que de symbolisme ambigu, est déclinée en des objets, images et situations banales contemporaines. Le drame et l'humour finissent par habiter les scènes fictives de l’artiste, établissant une tension entre les sujets artistiques glorifiés et la manière réaliste et absurde dont ils peuvent prendre vie. Que ce soit par la peinture, le dessin ou la sculpture, son travail poursuit la stratégie conceptuelle dérisoire de Gino de Dominicis ou Piero Manzoni à travers l'utilisation de motifs les plus ordinaires voire grotesques (à l’instar de Mare di Merda (Mer de merde), 2017) pour transmettre une vision critique mais aussi empathique de la fonction de l'art.

En abordant l'échelle de manière ludique, les œuvres peuvent être vécues à la fois comme des moments de contemplation grandioses ou comme des punchlines directes. Des peintures monumentales de chevaux noirs cabrés - une symbolique que l’on peut relier à la mort - prennent possession de l'espace confiné de l'exposition, tandis que les chevaux eux-mêmes tentent d'occuper le plan pictural et de trouver leur place à côté de machines à laver représentées sous des angles de vue différents. Faisant allusion aux techniques vertueuses de transparence de la peinture, certains tambours intérieurs sont censés être visibles de l'extérieur, multipliant les points de vue possibles et invitant le spectateur à adopter une position inéluctablement inconfortable. Les peintures de la série Mare di Merda, bien plus petites en taille, opposent l'ampleur du sujet noble et classique de la mer à une expression ironique italienne utilisée lorsque l'on se trouve en grande difficulté.

Derrière ces espaces confinés - soit la forme rectangulaire d'une machine à laver, soit les tiroirs, les armoires et les chambres du premier étage - se cache une allégorie de la tombe et des différentes façons dont l'architecture funéraire peut organiser et donner accès à l'inconnu. La figure du château est utilisée comme un outil pour donner forme à la superposition de pensées, d'idées, de doutes et de processus mentaux de l'artiste lorsqu’il peint. Pris dans des arrière-pensées, à la fois conceptuelles et formelles, les doutes et les indécisions de l'artiste expliquent la forme que prend le château. Reliée par différents modèles de support tels que des spirales, des échelles, des escaliers et des remparts, l'imagerie de Nicolai dérive à l'intérieur d'un espace contenu qui est vacillant et parfois paranoïaque, mais où tous les éléments peuvent passer du brut au poétique, du banal à l'éternel.

Valerio Nicolai (Gorizia, IT 1988) vit et travaille à Milan. Il a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Venise. Nicolai a reçu le prix Licini en 2023 ainsi qu’un prix de la foundation Pollock-Krasner 2020-2021. Parmi ses projets à venir, citons Pittura Italiana oggi", organisé par Damiano Gullì, Triennale de Milan ; "PickPocket", organisé par Massimiliano Scuderi et Renata Lucas, Fondazione Zimei, Teatro Michetti Pescara ; exposition personnelle, organisée par Alessandro Zechini, Museo Osvaldo Licini, Ascoli Piceno.
Parmi ses expositions personnelles récentes, citons : 'Sole con le code', Clima, Milan (2022) ; Birthmarker, Galeria Madragoa, Lisbonne (2021) ; 'Heart's rock and Potato's spirit', Las Palmas Project, Lisbonne (2018) ; Prospettiva di una matrioska, smART Foundation, Rome ; Trasformazione permanente di un mago in formica, Treti Galaxie, Turin (2016).
Ses expositions collectives récentes comprennent Panorama Monopoli, organisée par Vincenzo De Bellis, (2022) ; 'Expectations', organisée par la Fondazione Zimei, Pescara (2022) ; Sul Disegno e la Pittura (Ne Usciremo)", sous la direction de Renato Leotta, Galeria Madragoa, Lisbonne, Basta, Palazzo Monti, Brescia (2021) ; "Stasi Frenetica", sous la direction d'Ilaria Bonacossa, GAM Torino ; Quadriennale Arte 2020, Roma ; Art Residency - Port Tonic Art Center ; 'SWAMP HORSES', Spirit Vessel, Espinavessa (2019) ; 'straperetana' 2018, curated by Saverio Verini, Pereto (AQ) (2018) ; 'Trigger Party', curaté par Andrea Magnani et Zoe De Luca, Marselleria, Milan (2018) ; 'Shit and Die', curaté par Maurizio Cattelan, Palazzo Cavour, Turin (2014).

Images